EPILEPSIE 72



L'EPILEPSIE

 

QU' EST CE QUE L'EPILEPSIE?

L'épilepsie est une maladie neurologique se manifestant par des crises. Elle est l’expression d’un dysfonctionnement anormal, aigu et transitoire de l’activité électrique du cerveau, se traduisant par des crises épileptiques appelées aussi crises comitiales. Elle se définit par la répétition des crises pendant un certain temps de la vie d’un individu.
Une fois sur deux, cette crise peut inaugurer une maladie épileptique qui est, après la migraine, la première raison de consultation d'un neurologue. Le médecin spécialiste est un neurologue ou un neuropédiatre.
Compte tenu des multiples formes d’expression des crises et de leur évolution,on dit qu’il n’y a pas une mais des épilepsies.
L’épilepsie est l’une des pathologies neurologiques les plus démonstratives et les plus questionnantes. Reflet de la complexité et de l’inconnu, elle véhicule le poids de l’histoire de l’homme et de son rapport au surnaturel. Relativement bien tolérée dans les sociétés pluri déistes, elle a été diabolisée par les sociétés mono déistes. Elle suscite toujours actuellement, l’interrogation, l’angoisse et le rejet liés à l’ignorance, au fantasme et à l’intolérance.

LE DIAGNOSTIC

Le diagnostic d'une crise d'épilepsie repose sur la description scrupuleuse et précise du déroulement de la crise.
Seul le récit du patient et/ou de son entourage permettra d'apprécier l'existence de signes évocateurs de la maladie tels que: mouvements convulsifs, pertes de connaissances, chutes, absences, relâchement des sphincters, automatismes gestuels,...
Pour confirmer le diagnostic, le médecin prescrira un électroencéphalogra
mme (E E G), examen qui enregistre l'activité électrique du cerveau, et qui sera répété pour suivre l'évolution de la maladie.
Le diagnostic de la cause de l'épilepsie se fera grâce au moyen de techniques neuroradiologiques comme le scanner et l'Imagerie par Résonance Magnétique nucléaire ( I RM) et autres.
40 % des épilepsies sont d'origine symptomatique et 5 à 10 % sont d'origine génétique. On parle d'épilepsie cryptogénique lorsque l'origine reste inconnue. Ainsi les causes de l'épilepsie ne sont retrouvées qu'une fois sur deux.


LES EPILEPSIES CRYPTOGENIQUES

Lorsqu'une cause est suspecte, mais ne peut être prouvée par les moyens diagnostiques actuels, on parle d'épilepsie cryptogénique dont le nombre est en constante diminution du fait de l'évolution permanente des techniques d'exploration.


LES EPILEPSIES IDIOPATHIQUES

Elles présentent un caractère génétique plus ou moins démontrable et concernent des sujets le plus souvent sans lésion cérébrale.

La prédisposition génétique n'induit pas que l'épilepsie soit une maladie héréditaire qui se transmette de manière simple et facile. La transmission de l'épilepsie est très complexe et ne concerne qu'un petit nombre de cas.
De plus, la même anomalie peut avoir des conséquences différentes selon les pers
onnes. Les cas d'épilepsie provoqués par une maladie, transmise elle-même génétiquement, sont à considérer différemment.
Les épilepsies idiopathiques de l'adulte sont toujours généralisées. Ce sont essentiellement des épile
psies, datant de l'enfance ou de l'adolescence, n'ayant pas guéri mais le plus souvent en rémission durable sous traitement.
Les épilepsies symptomatiques ou cryptogéniques sont le plus souvent partielles. Elles représentent près de 80 % des épilepsies de l'adulte. L'épilepsie peut être ancienne, en relation avec une atteinte cérébrale qui s'est produite dans l'enfance; elle peut être récente, nécessitant la pratique d'un bilan à la recherche d'une cause séquellaire ou évolutive.


CHEZ L'ADOSLESCENT

Certaines épilepsies de l'enfance persistent à l'adolescence. Tout particulièrement celles qui sont difficiles à équilibrer. D'autres syndromes épileptiques débutent à cet âge. Les épilepsies les plus fréquentes sont :
L'épilepsie myoclonique juvénile.
Les secousses matinales peuvent s'associer à des crises généralisées tonico-cloniques. Le traitement est généralement efficace mais il doit être maintenu longtemps au risque de rechute.
L'épilepsie-absences de l'adolescent.
Les absences en sont la principale manifestation mais peuvent dans certains cas s'associer à des crises généralisées tonico-cloniques. Les traitements sont habituellement efficaces.
L'épilepsie avec crises Grand Mal du réveil.

Les crises surviennent surtout le matin. Elles peuvent être difficiles à contrôler dans un tiers des cas.
Les épilepsies photosensibles.
Les crises sont déclenchées par certaines stimulations lumineuses, intermittentes ou présentant d'importantes variations de luminosité et de contraste. Seules certaines épilepsies s'associe à ce phénomène de photosensibilité. Un caractère génétique est vraisemblable. Le traitement comporte l'évitement des situations déclenchantes et des appareils (télévision) ou images (jeux vidéo) susceptibles de provoquer des crises. Les antiépileptiques sont habituellement efficaces.
Les épilepsies partielles associées à une lésion cérébrale.
D'autres épilepsies apparaissent à l'adolescence mais n'entrent pas dans le cadre des syndromes précédents. Il peut s'agir de syndromes rares ou bien d'une épilepsie inclassable.
Chez l'enfant de 24 mois à la puberté.

Il existe des épilepsies sans gravité.
Certaines sont partielles
Il s'agit en particulier des épilepsies partielles idiopathiques comme l'épilepsie à pointes centro-tempo
rales (alias à paroxysmes rolandiques). Cette pathologie débute vers l'âge de 6 ans. Le pronostic est généralement bon. Les crises cessent habituellement vers 12 ans sans séquelles. Il existe aussi des épilepsies occipitales bénignes d'évolution similaire.
D'autres sont généralisées
L'épilepsie absences (appelée auparavant "épilepsie Petit Mal") est une épilepsie généralisée avec des crises se présentant comme une perte de conscience brève, sans autre signe. En général, cette forme d'épilepsie répond bien au traitement et guérit vers 12- 14 ans. Parfois, des crises tonico-cloni
ques surviennent et nécessitent la poursuite d'un traitement à l'âge adulte. Dans certains cas, les absences sont difficiles à contrôler avec les traitements.
Ces épilepsies idiopathiques, habituellement d'évolution bénigne, s'estompent vers l'âge de la puberté. Cette disparition des crises serait liée à la maturation cérébrale qui entraînerait une moindre hyperexcitabilité du cortex cérébral à partir de cette période de la vie.
Il existe aussi des épilepsies sévères
Certaines généralisées
Comme le syndrome de Lennox-Gastaut. Ce syndrome épileptique survient chez l'enfant entre 2 et 6 ans, parfois plus tard. Cette épilepsie peut-être symptomatique (avec une lésion cérébrale causale connue) ou cryptogénique (avec une lésion cérébrale probable mais non retrouvée).
Elle persiste malgré les traitements. Ce syndrome s'associe à des difficultés d'apprentissage voire à une diminution ou un arrêt des acquisitions. Une instabilité et des chutes sont souvent constatées. L'épilepsie myoclono-astatique ou syndrome de Doose est une autre épilepsie sévère.
D'autres partielles
Des épilepsies partielles temporales ou frontales, lésionnelles ou non, peuvent être pharmaco-résistantes. Certaines peuvent être accessibles à un geste chirurgical. L'épilepsie avec pointes-ondes continues pendant le sommeil (syndrome de POCS) et le syndrome de Landau-Kleffner sont très rares. Même si les crises disparaissent à l'adolescence, il peut rester d'importants troubles intellectuels ou du langage et des troubles du comportement.


LES ABSENCES

Les absences typiques (encore appelées "petit mal") se caractérisent par une suspension de l'activité en cours et une perte de conscience de quelques secondes. Le sujet reprend ensuite ses occupations là où il les a laissées, sans avoir conscience de ce qui s'est passé.
Les absences atypiques s'accompagnent de quelques contractions musculaires. Il peut s'agir d'un bref changement du tonus ou de gestes involontaires et inadéquats appelés automatismes.
Les absences apparaissent souvent dans l'enfance et disparaissent à l'adolescence. Elles peuvent faire place à des crises tonico-cloniques.
Elles doivent être distinguées des crises partielles complexes.


LES GESTES QU'IL FAUT FAIRE


Notez l’heure précise du début de la crise Pendant la crise
* Il est impossible de la stopper ou d'en modifier le cours. Ne tentez pas de réveiller l'enfant tant qu'elle n'est pas terminée. L'enfant peut devenir pâle ou bleu parce que sa respiration est suspendue. C'est impressionnant, mais la respiration reprendra et la crise s'arrêtera spontanément.
* Respectez seulement les conseils suivants :
Si l'enfant est assis, essayez de l'allonger par terre. Mettez un coussin ou un vêtement plié sous sa tête.
* Ne le déplacez que s'il court un danger là où il se trouve (blessure, électrocution, brûlure...).
* Écartez de lui tout objet susceptible de le blesser.
* Desserrez ses vêtements autour du cou.
* Enlevez lui ses lunettes, s'il en porte.

* C'est tout. Laissez la crise suivre son cours.


LES GESTES QU'IL NE FAUT PAS FAIRE

N'essayez pas d'empêcher les mouvements convulsifs.
* N'essayez pas de mettre quelque chose dans sa bouche ou d'écarter les dents. L'enfant ne peut pas avaler sa langue lors de la crise, et ses dents se cassent facilement (risque de section des doigts).
* N'appelez pas d'ambulance, le SAMU ou les pompiers. Cela n'est qu'exceptionnellement nécessaire.
*N’essayez pas de donner de médicament tant que la crise se déroule.

Ne donnez rien à boire pendant la crise.

N’intervenez pas sans nécessité juste après la crise ; laissez la personne récupérer.

Habituellement : il n’est pas nécessaire d’appeler un médecin ou les pompiers sauf :
Si la personne n’est pas connue comme étant personne épileptique.

Ci dessous, une image montrant les différentes parties qui composent notre cher cerveau.









 
 



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